« Quand Dieu appelle et qu’on l’entend, Il donne tout ce qu’Il faut »

C’est aussi simple que cela ! Pour retracer l’histoire de notre école, il suffit de cette phrase dite par Jeanne-Antide, la fondatrice franc-comtoise des Sœurs de la Charité, il y a presque deux siècles.

En 1906, Les sœurs de la Charité venues de France viennent s’installer à Baabdath. Remplies du désir de servir, de répandre le savoir et la culture française, de faire rayonner la charité, elles dirigent une école pour les jeunes filles et leur apprennent en plus de la langue française, le calcul, la couture, le savoir-vivre, la gestion de leurs futurs foyers… En un mot, elles leur apprennent à devenir de futures épouses et mères exemplaires. L’établissement est « placé sous le vocable du Saint Enfant Jésus. »

Constatant les besoins des villageois et l’afflux des élèves, les sœurs décident d’élargir le champ de leur action. En 1908, la Mère Générale inaugure un internat. Une charmante maison aux trois arcades demeurées intactes jusqu’aujourd’hui est louée. Bientôt, le nombre d’élèves redouble. Il faut louer une autre maison tout près de l’autre en attendant la réalisation du grand projet : la construction en 1913 de l’école telle qu’on la connait maintenant, ou du moins son plus ancien bâtiment.

Après la première guerre mondiale, les sœurs ouvrent un orphelinat qui reçoit quatre-vingt-dix filles arméniennes. Comme cet orphelinat est fondé par Père Rémy de St-Etienne grâce au soutien de l’Etat français, on y invite, le 9 mars 1920, le Général Gouraud qui visite la chapelle, parcourt l’atelier de tapis assurant du travail aux orphelines, inspecte les dortoirs et fait des dons généreux.

En 1925, à la demande pressante des parents, des garçons sont admis jusqu’à l’âge de 9 ans.

En 1967, après la fermeture de l’école des capucins, les sœurs répondent aux besoins du village et reçoivent des garçons jusqu’à l’âge de 12 ans. En ce temps-là, des cours de chant, de danse, de broderie et de couture étaient donnés en plus du programme français et libanais. L’histoire et la géographie de France n’avaient pas de secrets pour les élèves de Besançon, connus pour leur discipline et leur français impeccable.

En 1975, la guerre civile éclate. L’internat ferme. Les garçons sont admis jusqu’au brevet. 

En 1988, le cycle secondaire ouvre ses portes devant les filles. Les garçons suivent en 2003. 

Progressivement, les bâtiments centenaires ont été rénovés et restructurés. Ainsi, le laboratoire scientifique, la salle d’informatique la salle audio-visuelle, l’oratoire,  la salle d’activités ont été embellis durant la première phase des travaux. En 2009, la cour du préscolaire a été refaite. En 2011, un grand chantier de restructuration, financé par une association, a permis l’innovation du bureau de la psychologue, de l’assistante sociale, de  l’infirmerie ainsi que l’élargissement des classes secondaires. Un autre chantier parallèle a permis la création d’une cafétéria, d’une salle de réunion ainsi que le renouveau des toilettes de la cour du primaire.. En été 2014, a eu la troisième phase des travaux et qui a rénové les toilettes du cycle préscolaire ainsi que la chapelle, la buanderie et la salle de rythmique.

Depuis 2005, l’école est gérée par un conseil de direction. Un RDC et un préfet de discipline sont nommés à la tête de chaque cycle. La direction a réévalué le règlement intérieur et  introduit plusieurs programmes éducatifs.

L’école compte actuellement 700 élèves depuis la maternelle jusqu’aux classes secondaires. Chaque classe est repartie en 2 sections. Les élèves des classes terminales s’orientent vers 3 branches « Science de la vie », « Sciences générales », « Lettres et Humanité ».

Long historique diriez-vous?

Long oui mais riche et fécond … Les générations successives qui ont eu leur brevet ou leur bac en témoignent! Au cours du centenaire, l’école a manifestement évolué à tous les niveaux tout en privilégiant la formation de l’être humain aux valeurs humaines, spirituelles et sociales et en veillant à garder un esprit évangélique marqué par la joie d’étudier, d’apprendre, de découvrir, d’appartenir à cet établissement et de vivre.