Jamais elle n’a été inhibée pour écrire ; il lui est arrivé, au travail, d’être en difficulté devant une page blanche mais il s’agissait de moments où sa vie elle-même l’était et elle éprouvait donc le besoin d’être relancée. Derrière chaque livre se trouve un nom, une personne. En ce cas, détruire un livre équivaut à la destruction d’une vie humaine. L’écriture advient, sauveur inespéré pour celui qui ne peut dire à personne l’horreur qui le taraude. Le silence est un message mais lui aussi est impur : « Elle sait. Elle se tait. Le bol de thé brûlant fermé. Elle sait. Elle se tait. Elle est face à la véri-thé. Elle sait. Elle se tait. La théière est encore pleine de secrets. Elle sait. Elle se thé. Elle se terre. Elle se tait. Elle s’enterre dans le creux d’un bec verseur de larmes. A votre sans-thé ! »